Les plaines de Bièvre et du Liers abritent de nombreuses espèces protégées. Depuis 2022, six structures publiques (Etat, Département de l’Isère, communauté d’agglomération du Pays Voironnais, communautés de communes Entre Bièvre et Rhône, Bièvre Isère et Bièvre Est) et plusieurs structures privées (essentiellement des exploitants de carrières), se sont engagées pour la préservation à long terme de cinq espèces menacées et emblématiques que sont le Busard cendré, l’Œdicnème criard, le Petit Gravelot, le Crapaud calamite et le Pélodyte ponctué. Cela s’est traduit par la signature du Plan Local de Conservation des plaines de la Bièvre et du Liers (PLC), animé par la Délégation Isère de la LPO AURA.

Crédit photo : Préfecture de l’Isère
Quels sont les objectifs du PLC ?
Le Plan Local de Conservation des plaines de la Bièvre et du Liers vise à anticiper les impacts des projets d’aménagement sur les espèces protégées. Il a pour objectif de concilier développement urbain et préservation de la nature.
Le PLC propose des actions de connaissance, de suivi et de préservation des espèces, tout en accompagnant techniquement les porteurs de projets.
Sans valeur réglementaire, il sert de guide pratique pour appliquer la démarche Éviter, Réduire, Compenser prévue par le Code de l’environnement. L’évitement des zones sensibles (reproduction, repos) reste la priorité.
Quel est le territoire concerné ?
Les communes concernées sont représentées sur la carte ci-dessous :

Le PLC couvre 39 communes réparties sur 4 intercommunalités pour une surface 55 000 Ha.
Comment fonctionne-t-il ?
Le PLC est un outil d’anticipation des impacts écologiques pour les espèces concernées. Il permet d’obtenir, pour les parcelles des plaines de Bièvre et du Liers, le niveau d’enjeu présent sur chaque parcelle concernée par le plan. La cartographie ainsi constituée, mise à jour annuellement, donne un état de référence des enjeux et sensibilités, liés à la présence des espèces du PLC. Le Plan permet donc une prise en compte des enjeux et leur intégration le plus en amont possible, en phase conception des projets. Elle n’exonère pas des études faune/flore/habitats naturels liées à la présence d’autres espèces protégées.
Quels sont les avantages offerts par le PLC ?
Le PLC permet d’engager un dialogue en amont entre porteurs de projet, services de l’État et animateur du plan, pour mieux anticiper les impacts sur la biodiversité.
Il aide aussi à réduire les surfaces agricoles mobilisées pour la compensation, en privilégiant des mesures plus ciblées et un suivi plus précis des espèces.
Le PLC reste une démarche volontaire, sans caractère obligatoire. Les porteurs de projets peuvent toujours choisir une procédure d’instruction classique, mais Il leur offre des avantages concrets : accompagnement technique, meilleure efficacité des mesures, et gain de temps dans la gestion environnementale.